Institut
du Champ Freudien
Le Nouveau
Réseau CEREDA
(Centre d’Etudes et de
Recherche sur l’Enfant dans le Discours Analytique)
Le Petit Hans
Fait sa rentrée
Le 24
septembre à 21 h au 47 rue Montesquieu à Lyon 7ème. (CPCT)
Suivi
d’une conférence de rentrée Le samedi 17 octobre
Avec
Délia Steinmann
« Politique
et position de l'analyste dans la psychanalyse
avec les enfants »
Le
groupe Petit Hans réunit des praticiens venant de milieux institutionnels les
plus divers.
Ils
sont préoccupés de reconnaître dans leurs pratiques auprès d’enfants et
d’adolescents la constitution du sujet de l’inconscient. Seul point de fuite
qui peut donner la perspective à l’enfant de construire une réponse à son
symptôme qui soit la sienne ; ce qui ne va pas de soi du tout dans un
monde utilitariste.
Ce
groupe invite chacun à vérifier la pertinence de ce discours en faisant le
détour par une clinique exposée et l’interrogation des textes qui fondent le
discours analytique qui la soutiennent.
Nous
nous réunissons une fois par mois dans le même local aimablement mis à notre
disposition par le CPCT
Le thème de notre travail
cette année.
J’ai
retenu de l’argument de la journée du 29 mai 2010 déjà définit par Georges
Haberberg dans la commission d’accueil et d’orientation ces quelques questions
qui peuvent donner notre axe de travail :
« Avons-nous vraiment avancé et savons nous
mieux dire aujourd’hui quel ressort constitue l’inconscient dans notre
pratique ?
Sur quelle certitude
chaque praticien fonde-t-il aujourd’hui l’acte qui peut provoquer l’ouverture à
l’inconscient, quand elle est possible ?
Comment soutient-il
l’émergence du sujet de l’inconscient qu’appelle son acte ?
Que fait-il des
formations de l’inconscient (rêve, lapsus, acte manqué) qui ne manquent pas de
surgir dès lors qu’il s’adresse au sujet produit dans le transfert ? ».
Je dégagerais volontiers pour le groupe
Petit Hans, ce qui m’est spontanément venu à
l’esprit : « l’inconscient interprète[1] avec l’analyste,
l’(A)autre analyste ». En effet à partir de l’interprétation, dans une
pratique qui donne à l’enfant sa place de sujet, l’inconscient peut se déduire.
Il se déduit d’un acte qui est propre à l’analyste.
Ce que nous pourrons alors préciser,
c’est la nature de cet acte qui le distinguerait de tout autre acte relégué par
« la compassion et la charité »[2].
Le praticien orienté par la
psychanalyse soustrairait du symptôme auquel il a affaire cet inconscient. Mais
comment en relève t-il à la fois le critère énigmatique, l’Une bévue[3] et sa fonction qui
est de chiffrer pour le sujet le réel en jeu.
Mais sous quelle forme cet inconscient
se prononce t’il, sachant que « son connu nous vient en fonction de
paroles »[4] ?
Il est à distinguer en cela du symptôme, mais alors comment ?
Quel
statut prend-il ?
Comment
l’attraper ? Comment se traduit-il ? Se déchiffre t-il ? Et là
nous aurions à examiner deux aptitudes du praticien : son opérativité
guidé par un « désir averti [5]», et sa capacité à manier
dans le transfert l’interprétation qui fera mouche. Celle qui subvertit l’axe
imaginaire où le praticien peut céder au désir de répondre au bien être de son
petit patient. Celle qui préfère soutenir pour le petit analysant un Autre du
sujet où il peut déposer sa question, l’X
de son désir.
Quel
bénéfice subjectif pouvons nous restituer chez l’enfant dans la poursuite d’un
tel traitement ?
Une modalité de travail.
Nous proposerons d’étayer ces questions
en articulant la clinique et les grands textes théoriques qui l’échafaudent.
Nous pourrons réexaminer et réinterroger ces derniers à la lumière de notre
clinique.
Nous aurons à cœur de soutenir
l’exposition de cas cliniques, en étant attentifs, sur la façon dont le
praticien s’engage dans la construction du cas. Ce qui s’expose au-delà de la
logique du cas, serait ce qui la sous-tend : le rapport du praticien
à l’inconscient.
Responsable : Jean-Christophe
Gaston jean-christophe.gaston@wanadoo.fr
16 rue
Clemenceau 38300 BOURGOIN-JALLIEU
Tél :
06.60.63.69.47 / 04.37.03.19.08
[1] Après coup je me suis souvenu que c’était le titre d’un article de Jacques Alain Miller paru dans la Petite Girafe n°11 en octobre 1999 : « l’inconscient ≡ interprète »pp. 7-16
[2] « Qu’est ce qu’un
psychanalyste » travail de
cartel : Pierre-gilles Gueguen, Thierry Jacquemin, Pauline proste,
Herbert Wachsberger, Rose-Paule Vinciguerra (plus-un).
Rédacteur : Rose-Paule Vinciguerra. www.cause
freudienne.net/étudier/essential/
[3] Jacques Lacan « clôture des journées de l’Ecole freudienne de Paris : « les mathèmes de la psychnalyse » Paru dans les lettres de l’Ecole, 1977, n° 21, p. 507
[4] Jacques Lacan « l’éthique de la psychanalyse » Le séminaire livre VII édition du Seuil Paris 1986 p.47
[5] Jacques Lacan « l’éthique de la psychanalyse » P. Le séminaire livre VIII édition du Seuil Paris 1986 P.360